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Ecaterina Guica annonce sa retraite de la compétition

C’est avec une longue feuille de route et bien des nouveaux projets en tête qu’Ecaterina Guica a fait le choix d’accrocher son judogi d’athlète de haut niveau. La jeune femme de 28 ans quitte la compétition avec une carrière au palmarès relevé où elle a pris part à toutes les compétitions majeures de son sport.

Elle était des Jeux olympiques de Rio et de Tokyo, elle a participé aux Jeux olympiques de la jeunesse (2010), à de nombreux Championnats du monde seniors et juniors, aux Jeux panaméricains, ainsi qu’à plusieurs tournois des maîtres et de Grands Chelems.

Multiple médaillée aux Championnats panaméricains, la judoka indique en entrevue qu’elle carburait aux compétitions.

« Depuis que j’ai 15 ans que je fais les Championnats du monde et les panams. Oui, c’est un gros parcours et je n’avais pas de saison off. Cela a dicté mon mode de vie depuis cet âge-là. J’ai toujours aimé faire des compétitions et en avoir beaucoup (à mon calendrier) », soutient celle qui a été décorée d’or aux Championnats panaméricains de Guadalajara en 2020.

Guica ajoute qu’elle se gardait une porte ouverte à poursuivre la compétition après les Jeux olympiques de Tokyo où elle a fini au 17e rang, sauf que ce classement n’a pas été suffisant pour qu’elle obtienne son brevet de Sport Canada pour l’année à venir. Continuer à faire du sport de haut niveau et des études universitaires sans un appui financier n’aurait pas été possible selon elle et c’est pourquoi elle s’est tournée vers de nouveaux objectifs.

« Ça faisait un moment que j’y pensais et c’est quand même difficile à prendre comme décision, parce que j’aime vraiment ça faire du judo. »

Elle continuera donc son parcours d’étudiante à la maîtrise en psychologie à l’Université Yorkville. Déjà détentrice d’un baccalauréat dans cette spécialité à l’Université Concordia, Guica a bien su se servir de ses connaissances apprises au cours des dernières années.

« Ça m’a vraiment aidée d’étudier en psycho pour gérer les blessures, le stress de la pandémie ou les tournois où ça va moins bien. »

C’est d’ailleurs dans des circonstances particulières qu’elle a réussi à obtenir sa qualification pour ses deuxièmes Jeux olympiques. Un exploit en soi qui n’aurait pas été possible sans la précieuse aide d’une jeune athlète de la relève, Laurence Biron.

À quelques mois des Jeux, Ecaterina Guica s’est cassé une main et pour cette raison, elle ne pouvait plus s’entraîner au centre national, car le nombre de places était limité.

« Je me suis fait opérer au début avril et je devais participer aux Championnats du monde au début juin (afin de me qualifier pour les Jeux olympiques). Je n’avais donc pas beaucoup de temps pour revenir en forme et il fallait vraiment que je fasse du judo avec mon plâtre. Je lui ai écrit (à Laurence) pour qu’elle devienne ma partenaire d’entraînement et elle venue tous les jours, pendant un mois, s’entraîner avec moi au parc. Les seuls trucs que nous avions le droit de faire, c’était de nous entraîner dehors. »

Guica est encore reconnaissante de ce que Biron a fait pour elle pendant cette période trouble au cours de laquelle les deux sont devenues des amies.

« Pour elle, c’était un troisième entraînement dans sa journée. […] Elle m’a énormément aidée pendant la pandémie et elle est très résiliente. Et je pense qu’on va la voir dans le judo pour encore longtemps. »

Une belle façon pour elle de boucler la boucle qui avait été amorcée à l’âge de 5 ans, lorsque son père Catalin, qui a été son entraîneur jusqu’à l’âge de 18 ans, l’a initiée à ce sport.

Judo Québec tient à féliciter Ecaterina Guica pour sa brillante carrière tout en lui souhaitant bonne continuité.

 

Crédit photo: Judo Canada