Nous pouvons espérer voir un jour l’enseignement du judo généralisé dans les écoles du Québec. Même si cela relève du voeu pieux à l’heure actuelle, le judo constitue un support pédagogique important pour l’enseignement à travers son code moral et sa pratique. Il participe ainsi à l’émancipation et la bonne éducation des jeunes.
Beaucoup d’enseignants, de judokas expérimentés ont développé des projets dans diverses écoles. Judo-Québec, à travers plusieurs initiatives, travaille continuellement pour améliorer l’offre de service et implanter toujours plus le judo en milieu scolaire. Afin de mieux cerner la démarche à suivre pour implanter avec succès un projet de judo scolaire ou parascolaire, il est important de définir quelques points :

Premièrement définir le niveau de scolarité :

– Préscolaire – Primaire – Secondaire – Collégial – Universitaire –

Deuxièmement définir le type de projet :

Judo scolaire ou parascolaire ?

– Le judo scolaire est enseigné DURANT les heures de cours et s’intègre au cursus scolaire. L’enseignant est payé par l’établissement et le judo fait partie intégrante du programme scolaire. Les parents (ou l’élève) ne doivent pas payer pour accéder à l’activité.

• Au niveau préscolaire (garderie,CPE ,maternelle 4 ans et 5 ans), les horaires sont relativement souples et le programme également. C’est le cadre idéal pour établir, dans une vision globale, l’implantation du judo.
• Au niveau primaire, dans le programme officiel suivi par les enseignants d’éducation physique, il y a une portion sport de combat / sport d’opposition. Il est donc possible d’insérer les cours de judo à cette occasion. Le module à une durée d’environ 4-6 semaines pour les 1ière à 6e année.
• Au niveau secondaire, beaucoup de programmes ont été déployés dans la province. Monsieur Pascal Planeille par exemple, dirige depuis plusieurs années l’option judo à l’école secondaire Jeanne-Mance (Montréal). Pascal est enseignant d’éducation physique et ceinture noire de judo. Les élèves peuvent ainsi choisir de suivre des cours de judo à titre optionnel comme ils le feraient dans d’autres disciplines scolaires. Il existe aussi des projets d’intervention auprès d’élèves ayant des difficultés (décrochage, troubles comportementaux, etc.).
• Au niveau collégial et universitaire, certains programmes, comme la technique policière, proposent des cours de judo optionnels ou obligatoires selon le cursus. 

– Le judo parascolaire est enseigné HORS des heures de cours. Les cours sont dispensés durant les heures de service de garde (matin/midi/soir).

• Le niveau préscolaire n’est actuellement pas beaucoup développé. Il existe de nombreuses opportunités que les clubs et les professeurs devraient étudier au cas par cas avec les établissements. L’activité parascolaire implique la participation financière des parents pour les cours donnés en dehors des heures régulières de l’établissement.
• Le niveau primaire est très simple à mettre en oeuvre. Les parents sont encore très impliqués auprès de l’école et du suivi de leurs enfants. Ils sont sensibles aux offres de service des différentes discipline en parascolaire (soccer, hockey, etc.). Le plus souvent, ce sont les parents qui vont payer les frais d’inscription pour leur enfant. Dans la majorité des cas, les locaux sont prêtés gratuitement par l’école aux organismes qui offrent les activités parascolaires. Certaines mesures gouvernementales peuvent ponctuellement compléter le financement (mesure 15023).
• Le niveau secondaire est maintenant mis de l’avant par le gouvernement via la mesure 15028 qui est détaillée plus bas sur cette page. Cela permet à l’organisme parascolaire de mettre en ligne via une plateforme gouvernementale, son offre de service. Les écoles secondaires font donc le choix des disciplines pour leur école via cette plateforme. Les activités parascolaire peuvent être subventionnées en totalité ou en partie selon les cas. 
• Pour le niveau collégial et universitaire, chaque établissement a une offre de service distincte, parfois en collaboration avec des organismes tierces, parfois directement en collaboration avec des clubs ou des structures indépendantes. 

La mise en place de votre projet

Étape 1 – Établir l’intérêt des personnes compétentes pour enseigner le judo.

Étape 2 – Choisir le ou les niveau(x) (préscolaire, primaire, secondaire, collégial, universitaire) ainsi que le type de projet (scolaire et/ou parascolaire). 

Étape 3 – Se lancer dans l’aventure !!! 

Pour se lancer dans cette magnifique aventure axée sur la transmission de notre savoir et de nos valeurs, il faut un plan d’action. Chaque niveau et chaque type de projet nécessitent une approche différente.

Outils pour faciliter l’implantation de votre projet : 

Création du poste de coordonnateur du judo parascolaire provincial

Judo-Québec met cette ressource à la disposition des clubs et des judokas qui veulent démarrer des cours de judo scolaire et parascolaire. L’objectif est de les aider et les accompagner dans leur implantation, d’avoir un plan de d’action précis, une formation sur les techniques d’intervention et de gestion de groupes en milieu scolaire et des conseils adaptés à chaque situation pour permettre d’optimiser la mise en oeuvre de l’activité.

Le judo au Québec a une longue histoire et il est temps que l’ensemble des intervenants de notre sport se mobilisent afin d’implanter nombre d’activités dans les établissements scolaires pour le plus grand bénéfice des élèves !
Les écoles constituent un bassin formidable avec un potentiel quasiment inexploité d’élèves pour qui l’enseignement du judo de manière durable ne pourrait qu’être bénéfique.
Les réalisations du passé ont établi de solides bases pour notre sport et forgé une réputation enviable sur lesquelles nous devons nous appuyer pour bâtir un projet. Nous pouvons élever le judo à un niveau supérieur au Québec et nous souhaitons le faire ensemble.
Joignez-vous au mouvement !

Simon Hansen
Coordonateur du judo parascolaire provincial

« Je souhaite que le judo prenne une place de choix dans les écoles. Je crois profondément à la pertinence du judo dans notre système éducatif. Je travaille pour parvenir à cet objectif depuis plusieurs années. L’ouverture de ce poste est un tournant majeur qui me permet d’avoir un rôle neutre auprès des clubs du Québec. Je souhaite travailler avec vous pour maximiser notre présence dans les écoles. Je suis convaincu que nous y arriverons.
Le Québec possède beaucoup de judokas à haut potentiel pour faire avancer la cause. Il s’agit maintenant de s’allier, de s’organiser et de lancer une multitude de projets à travers la province. »