Arthur Margelidon (à gauche) et les autres médaillés chez les -73kg Photo IJF / Sabau Gabriela
Montréal, 25 octobre 2019 – Le 2 décembre 2017 à Tokyo, au Japon : c’est la dernière fois qu’on avait vu Arthur Margelidon sur le podium d’un Grand Chelem. Presque deux ans plus tard, le judoka québécois a mis fin à cette séquence, vendredi, en raflant l’argent à Abou Dhabi. Deux fois médaillé en Grand Prix cette année, ce n’était qu’une question de temps avant que l’athlète de 26 ans retourne sur le podium en Grand Chelem. L’étape des Émirats arabes unis aura été la bonne et seul le Turc Bilal Ciloglu, 17e au classement mondial, a privé Margelidon, 8e, d’une fiche parfaite chez les moins de 73 kg. « J’ai souvent été dans des phases finales, mais ça fait du bien de décrocher la médaille. C’est sûr que lorsqu’on est si proche du but de remporter l’or, on garde un goût amer, mais ça veut juste dire qu’il y a des petits détails à régler et qu’il y a du travail à faire encore », a raconté le Montréalais. En finale, les deux adversaires se sont rendus jusqu’à la limite des quatre minutes du combat, mais Ciloglu, champion du monde junior en 2018, a été déclaré vainqueur en raison d’un waza-ari marqué avec seulement 20 secondes à faire au chronomètre. « Il a un style atypique. Il est très extrême dans ses positions. Ça ne me dérangeait pas trop et j’arrivais à jouer avec ça correctement jusqu’à ce que je prenne une punition », a expliqué Margelidon, pénalisé pour sa non-combativité alors qu’il ne restait qu’une minute au duel. « À partir de ce moment, je suis sorti de mon plan de match pour ne pas en prendre d’autres. Je me suis collé un peu plus à lui, ce qui était la chose à ne pas faire puisqu’il attendait juste ça pour essayer une projection. » Avec du recul, le judoka canadien sait qu’il n’a pas pris la bonne décision. « Je gérais bien le combat. Il suffisait juste que je me déplace un peu plus et que je lance quelques attaques. Ça aurait fini par fonctionner. » Avant de se mesurer au Turc, Margelidon avait remporté ses quatre autres combats par ippon, notamment celui en demi-finale contre l’Ouzbek Khikmatillokh Turaev, 14e au monde. « C’est une belle journée pour les ippons, mais beaucoup d’erreurs ont été faites. Il y a des trucs que je dois revoir avec mes entraîneurs pour aller de l’avant dans mes prochains tournois », a-t-il indiqué. Chose certaine, le Québécois vient aussi de mettre la main sur de précieux points en vue de sa sélection olympique. « Des points importants ont été gagnés, mais des points importants ont aussi été perdus. La sélection s’en vient bien, mais je veux la terminer avec le plus de confiance et le plus de points possibles. Le travail n’est pas fini ! » Antoine Valois-Fortier au pied du podium Chez les moins de 81 kg, Antoine Valois-Fortier n’est pas passé bien loin de lui aussi monter sur le podium, mais a finalement dû se contenter du cinquième échelon, battu par l’Allemand Dominic Ressel, 6e au monde, dans son duel pour la médaille de bronze. « J’ai eu un moment d’inattention qui m’a coûté le combat », a expliqué Valois-Fortier. L’athlète de Beauport n’avait pas goûté à la défaite avant son duel de demi-finale où il avait rencontré le Géorgien Luka Maisuradze, 17e. « Le tournoi avait bien commencé en remportant mes trois premiers combats. Même si je ne me sentais pas dans ma plus grande journée, je croyais en mes chances de monter sur le podium », a souligné celui qui n’a pas pu recevoir les conseils de son entraîneur Nicolas Gill pendant ses combats, conséquence à son judogi jugé non conforme. Dans la même catégorie de poids, Étienne Briand a vu son parcours se terminer au deuxième tour quand l’Ouzbek Kamoliddin Rasulov l’a vaincu par ippon après seulement 23 secondes de combat. Le judoka originaire de Sept-Îles, classé au 19e rang mondial, avait auparavant eu le dessus sur le Russe Stanislav Semenov. « Ça reste une journée satisfaisante de voir Arthur en finale et Antoine combattre pour une médaille. Le tournoi était excessivement relevé et c’est de bon augure pour la suite des choses », a affirmé de son côté l’entraîneur Nicolas Gill. Beauchemin-Pinard et Zupancic rapidement éliminées Chez les femmes, après avoir toutes deux obtenu un laissez-passer au premier tour, les Canadiennes Catherine Beauchemin-Pinard (Longueuil) et Kelita Zupancic (Whitby, Ontario) se sont toutes deux fait montrer la porte de sortie en ronde suivante dans leur catégorie respective. En action chez les moins de 63 kg, Beauchemin-Pinard, 10e sur l’échiquier mondial, a été battue par la Vénézuélienne Anriquelis Barrios, 32e, qui a ensuite fait son chemin jusqu’à la cinquième place. « C’est une athlète que Catherine avait déjà battue. Le combat allait bien, mais elle a fait une erreur d’inattention et la Vénézuélienne en a profité », a souligné Gill. Du côté des moins de 70 kg, c’est l’Autrichienne Michaela Polleres, 6e, qui a évincé Zupancic, 14e. « Elle était cinquième aux derniers Championnats du monde. On savait que ce serait difficile comme combat », a mentionné l’entraîneur. Samedi, ce sera au tour de Shady El Nahas de fouler les tatamis à Abou Dhabi. Détenteur d’un laissez-passer au premier tour chez les moins de 100 kg, le Canadien, 11e au monde, se mesurera au vainqueur du combat opposant le Polonais Oleksii Lysenko et le Hongrois Zalan Ohat.En raison de la grève de Poste Canada, les achats de la boutique en ligne ne pourront pas être envoyés.
En conséquence nous pourrons vous les remettre lors d'évènement (passage de grade ou camp d'hiver) ou directement à la Maison des Loisirs et du Sport (Montréal).
Pour cela, écrivez nous AU MOINS trois jours avant l'évènement afin de pouvoir vous livrer votre commande sur place.
Merci