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Sergio Pessoa

25 octobre 2010
Sergio Pessoa
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Sergio Pessoa retrouve sa vitesse de croisière

Par Marie-Ève Potvin et Éric Gaudette-Brodeur

 

Montréal, 21 octobre 2010 (Sportcom) - À sa première participation à un Grand Prix de judo, le Montréalais d'origine brésilienne Sergio Pessoa a gravi la troisième marche du podium, à Rotterdam, la semaine passée.  L'athlète de 22 ans mérite ainsi de l'Athlète Sportcom de la semaine du 18 octobre 2010.

Après avoir obtenu un laissez-passer au premier tour, Pessoa, qui occupe le 22e rang mondial, a retrouvé son compagnon d'entraînement Frazer Will sur le tapis.  Pessoa a eu le dessus grâce à un yuko dans un combat serré.  Il a ensuite défait le favori de la foule et le cinquième mondial, le Néerlandais Jeroen Mooren, par ippon tout juste avant la cloche qui annonçait la fin du combat.

En demi-finale, le Québécois a croisé le fer avec le Georgien Amiran Papinashvili (17e au monde).  Pessoa a ensuite plié l'échine par waza-ari devant l'éventuel médaillé d'or.

''J'avais confiance en mes moyens », a mentionné celui qui combat chez les moins de 60 kg et qui pratique ce sport depuis l’âge de 4 ans. « Après avoir décroché la médaille de bronze à la Coupe du monde de Minsk, je n’avais qu’un but en tête : gagner une médaille pour amasser des points en vue de la sélection olympique.''

L'affrontement entre coéquipiers en compétition internationale de judo est une chose courante. Par contre, affronter le triple champion canadien et olympien Frazer Will s’avère toujours un défi de taille pour Sergio.

''En étant la huitième tête de série du Grand Prix, je savais que je devais affronter Will. Je m’étais préparé en conséquence, mais j’ai tout de même été stressé avant mon combat. Il est mon partenaire d’entraînement, donc il connaît mes tactiques et mes attaques. Malgré tout, lorsque je suis sur le tapis, je n’ai aucun ami, donc je me bats comme s’il n’y avait pas de lendemain.''

Cette année, Sergio Pessoa a battu son coéquipier trois fois en autant d’affrontements. « Je respecte beaucoup Will. J’apprends beaucoup de lui. Il n’est pas un technicien dans ses combats, mais il se bat avec beaucoup de cœur et de passion. Il s’entraîne vraiment fort et lorsque tu combines entraînement, passion et dévouement, les résultats ne peuvent qu’être présents », a-t-il lancé avec humilité.

Le vent tourne

Ennuyé par une bursite au genou droit l’an dernier, le jeune judoka a dû suspendre sa carrière d’athlète pour six mois afin que sa blessure soit guérie.

''Je n’ai jamais trouvé le temps aussi long. Mon médecin m’avait dit que ça allait prendre de trois à quatre mois pour que le tout soit rétabli, mais ma convalescence a été plus longue que prévue. J’ai dû subir deux opérations au genou, alors je présume que c’est pour cette raison que ça été plus long.''

Afin d’être prêt pour son retour sur le tatami, Pessoa a dû s’entraîner graduellement. « Les Championnats canadiens, au mois de mai dernier, étaient ma première compétition. J’avais très peur de me blesser puisque je ne voulais pas retourner dans la situation où j’étais auparavant. J’ai réussi à gagner la compétition, mais le plus important est que je n’ai pas ressenti de douleur, donc je pouvais retourner sur les tatamis internationaux !''

Après cette bonne nouvelle, l’athlète de 1, 67 mètres a vite mis la machine en marche afin un maximum de points en vue de la sélection olympique.

Depuis que la nouvelle réglementation des sélections des Jeux olympiques de Londres est en vigueur, chaque compétition est importante. En décrochant une médaille, les judokas accumulent des points qui leur permettent d’avancer au classement de la fédération internationale. Seuls les premiers 22 athlètes pourront représenter leur pays.

''Avec ma blessure et les six mois de congés forcés, mon classement mondial n’était pas très bon, mais depuis mon retour, au mois de mai dernier, je suis passé de la 50e à la 22e place. Mon objectif est sans aucun doute de me rendre à Londres et représenter le Canada.''

Maintenant citoyen canadien, depuis 2009, Sergio Pessoa affectionne particulière sa nouvelle culture et pour lui, le démontrer aux Jeux olympiques sera la meilleure façon. « C’est un rêve de représenter le Canada. C’est la fédération canadienne qui me soutient dans le sport que je pratique. C’est ici que je m’entraîne, donc c’est mon pays.

En pleine santé, le judoka ne cesse de monter dans le classement international. « Je suis confiant j’espère continuer ma lancée !''

 

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